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Pour mieux répondre aux besoins des personnes qui souffrent

L'UdeS offre le 1er programme en gestion de la douleur au Québec

12 juin 2008

Johanne Leroux

La Faculté de médecine et des sciences de la santé a lancé officiellement le 1er programme en gestion de la douleur au Québec. Ce microprogramme de 2e cycle sera offert dès septembre 2008, au Campus de la santé de Sherbrooke et au Campus de Longueuil, par le biais des activités du Centre de formation continue de la Faculté.

Selon des études sur la prépondérance de la douleur, on estime que 80 % des visites chez le médecin, toutes cliniques confondues, sont effectuées en raison de la douleur. Présente dans les milieux de soins, la douleur, qu'elle soit aigüe ou chronique, n'est pas nécessairement soulagée de façon adéquate.

Face à cet état de fait, les professionnels de la santé sont appelés à jouer différents rôles exigeant des connaissances particulières, d'où l'importance de ce microprogramme. «La prise en charge de la douleur interpelle tous les professionnels de la santé, qu'ils soient médecins généralistes et spécialistes, infirmières, physiothérapeutes, ergothérapeutes, pharmaciens ou psychologues, indique Gilles Voyer, doyen associé de la Faculté et directeur de son Centre de formation continue. Ils sont appelés à développer cette expertise afin d'offrir une gestion optimale de la douleur aux patients placés sous leurs soins, puisque les besoins continueront d'augmenter.»

Cette formation rejoint également les efforts déployés dans les établissements de santé du Québec pour assurer une gestion de la douleur des plus efficientes. Le programme visera trois grandes phases d'activités pédagogiques, soit la compréhension et l'évaluation de la douleur, les différentes approches pour soulager cette douleur (pharmacologiques, chirurgicales, physiques ou psychologiques) et la gestion de cas. Dans cette dernière phase, les connaissances seront appliquées à des situations mettant en scène des clientèles particulières. «La douleur des patients, qu'ils soient jeunes ou vieux, en soins critiques, postopératoires ou en clinique familiale, n'est souvent pas assez évaluée, indique la professeure Patricia Bourgault, de l'École des sciences infirmières, également membre du comité de programme. Les courants actuels veulent que la douleur soit même considérée comme le 5e signe vital. Après la prise de la température, la pression artérielle, la respiration et le pouls, on évaluerait automatiquement la douleur, ce qui mènerait vers une meilleure prise en charge. De plus, l'approche multidisciplinaire de notre programme encourage les professionnels de la santé à collaborer ensemble pour encore mieux répondre aux besoins de nos patients», ajoute-t-elle.